21 juillet 2017

Au pays vacances

"La saveur amère des huitres fraîches qu'on vient de tirer de l'eau
les invasions de termites au début du mois de mai
la cacophonie des grenouilles des marais en été
les grillons toute la journée        les criquets pendant la nuit
les averses éclairs de fin juillet     cinq minutes de pluie diluviennes
la guirlande des petites barques dans la baie
la minuscule constellation de leurs phares     brillant comme des lampions de Noël à l'horizon  Et l'étrange lueur verte     d'un éclat presque surnaturel     émanant des cyprès à l'heure du crépuscule."
            Tom Cooper

C'est un pays de nulle part, nommé vacances. Espace imaginaire et mythique, entre une journée à Pairi Daiza et un mois en Namibie, nos rêves n'ont pour frontière que nos moyens. On s'y reconstruit, déposant les contingences à la consigne, et François Pignon devient Robinson pour  une période de temps qu'on s'achète. Pas tous, ou pas cette année. Aujourd'hui, pas un seul des patients examinés n'avait de projet de vacances, sauf un qui emmènera les gosses demain à Bruxelles les Bains. Et on s'interroge: soit les gens n'ont pas tous les mêmes rêves, soit ces rêves sont mal répartis.


Lu dans:
Tom COOPER. Les maraudeurs. Traduit de l'anglais par Pierre Demarty. Albin Michel. 2016. 398 pages. Extrait p. 392

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