29 novembre 2016

Les coudes qui se touchent

"Une maison chaude, du pain sur la nappe et des coudes qui se touchent, voilà le bonheur."
             Félix Leclerc

Une enfance canadienne, sur les rives du Saint Laurent, racontée par le barde québecois, "comme l'équipage d'un navire heureux ne pense ni aux arrivées ni aux départs, mais à la mer qui le porte, nous voguions dans l'enfance, voiles ouvertes, émus des matins et des soirs, n'enviant ni les ports ni les villes lointaines, convaincus que notre navire battait bon pavillon et renfermait les philtres capables de fléchir pirates et malchances". Sa famille est un havre de paix, un port où se réfugier en cas de tempête et la philosophie de leur mère "se résumait au pain quotidien et à la paix intérieure ; et elle y tenait, y revenait souvent comme la vague sur la roche, sachant l'inconstance des hommes et la facilité qu'ont les idées de disparaître."

Si le parfum passé des bonheurs anciens ne raccommode pas le présent, se rappeler certaines valeurs simples et éternelles peut faire du bien.


Lu dans:
Félix Leclerc. Pieds nus dans l'herbe. Fides 1995. Extrait pp. 41, 19, 40

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